Famille de RAMBURE
Famille
de Rambures Poireauville: de gueules à 3 fasces denchées d'or ou de gueules
à 3 bandes d'argent
mise à jour le 25/07/2002
Voir aussi le nobiliaire du Ponthieu et Vimeu
Le premier Rambures connu se prénommait Asson de Rambures chevalier en 1030, un document en latin de 1058, atteste sa présence en Cambrésis, ( l'histoire du Cambrésis de jean Le Carpentier) Il portait déjà à l’époque les armes « d’or à trois fasces de Gueules ». En 1090 Gérard II , évêque de Cambray accompagné de quatre chevaliers dont David de Rambures se transporta vers le comte de Flandres pour se plaindre de son châtelain. (V. Gelic). La généalogie officielle de cette famille est bien connue jusqu’en 1676 mort du dernier descendant de la branche aînée, Louis Alexandre marquis de Rambures . Plusieurs généalogistes se satisfaisant de recopier les travaux du Père Anselme ont continué d’affirmer sans autres vérifications que la famille s’était éteinte en 1676.
Il y a une parenté très probable (branche cadette) avec les Rambure habitant le château de Rambure et qui sont connut dans le Nord. En effet, pour les armes il y a simplement inversion des couleurs et possessions de charges analogues. Nous trouvons
Charles de Rambure,
Chevalier des ordres du Roi, qui sauva la vie d'Henry IV à la bataille
d'Arques, Gouverneur de Doullens, décédé des blessures qu'il reçut à la
bataille d'Ivry .
branche des Rambures de Poireauville
I
Jean de Rambures, Ecuyer,
possesseur de fiefs à Vaudricourt et à Brutelles, habite St Valerie en 1435.
Il laissa :
II
Jean de Rambures, Ecuyer, Seigneur de Poireauville, Lieutenant de la
ville de St Valerie en 1501 (Jacques de Rambures "du château" en est
le Gouverneur en 1480), époux de Jeanne de St Blimont (fille d'Olivier),
qui lui apporte la terre de Poireauville, d’où :
1.
Adrien de Rambures, qui suit
2.
Anne de Rambures, épouse de N de Belleperche, Ecuyer,
demeurant à Fressenville.
3. Antoine de Rambures
4. François de Rambures, prêtre
5. Claude de Rambures
6. Jean de Rambures, d'où suite à nos jours
III
Adrien de Rambures, Ecuyer,
Seigneur de Poireauville, Archer des ordonnances du Roi, époux de Jeanne de
Haudecoustre, d’où :
IV
Simon de Rambures, Ecuyer, Seigneur de Poireauville, homme d’armes des
ordonnances du Roi, époux de Jacqueline
Roussel, d’où :
1.
Jean de Rambures, qui suit
2.
Jeanne de Rambures, épouse de Nicolas Malherbe, le 14/01/1534
3.
Claude de Rambures, épouse de Lancelot de Bacouel, Ecuyer, Seigneur
d'Inval
V
Jean de Rambures, Seigneur de
Poireauville, page du Duc de Longueville, puis guidon d'armes de 50 homme
d’armes sous l'amiral de Coligny, décédé à Orléans le 20/11/1587. Il
avait épousé en 1570, Michelle de Carpentin, d’où :
1.
François de Rambures, qui
suit
2.
Philippe de Rambures, Seigneur de Hulleux, auteur d'une deuxième branche
3.
Gédéon de Rambures, auteur d'une troisième branche
VI
François de Rambures, Ecuyer,
Seigneur de Poireauville, marié en 1) à Marie d'Aigneville le 20/02/1599, et en 2) le
28/01/1605 avec Elisabeth Le Conte de Nonant, d’où :
1.
Jephté de Rambures, qui suit
2.
Benjamin de Rambures, Seigneur de Courcelles
3.
Madeleine de Rambures, mariée le 01-06-1638 à Antoine Tilette,
Seigneur de Maisnil
4.
Elisabeth de Rambures
5.
Zael de Rambures, mariée le 28.06.1640 à Abraham de la Fitte,
Ecuyer, Capitaine de chevau-léger
6.
Marie de Rambures mariée avec Daniel Le Sueur, Ecuyer, Seigneur
de Valcayeux
VII
Jephté de Rambures, Seigneur
de Poireauville, marié le 22/01/1642 à Suzanne d'Inval, et en 2) le 10/03/1643 à Madeleine de
Willart, d’où :
1°
Daniel François de Rambures, qui suit
2°
Elisabeth de Rambures, épouse de Gaspard d'Urre, Chevalier,
Seigneur de Bertonval
3°
Suzanne de Rambures mariée le 01-03-1967 à Louis d'Urre, Chevalier,
Seigneur du Hiermont
VIII
Daniel François de Rambures,
Seigneur de Poireauville, et Branlicourt, Chevalier, marié avec Anne d'Urre
22.10.1672 d’où :
IX
Claude
de Rambures, Chevalier, Seigneur de Poireauville et Branlicourt, marié le 10/19/1702, à Charlotte Françoise Elisabeth de Calonne Coquerel, d’où
:
-Claude
de Rambures, Seigneur de Poireauville, décédé sans postérité
-Joseph
de Rambures, Seigneur de Poireauville, Vaudricourt, Hiermont, Bouchon, Capitaine
de Cavalerie porte étendard des gardes du corps du Roi, Compagnie Ecossaise,
marié le 26/06/1765 à Marie Catherine de Colliveau, d’où suite :
Claude Henry, Vicomte de Rambures, qui eut
Aldebert Alexandre Roger de Rambures député
à l'assemblé national (de Belleval, nobiliaire du Ponthieu )
Une branche cadette existait et portait
les armes inversées « de Gueules à trois faces d’or »
inversion des émaux tout à fait logique s’agissant d’une branche cadette.
Cette branche avait embrassé la Religion Prétendue Réformée (RPR), pour son
malheur, car la branche aînée qui était ligueuse lui voua une haine qui dura
bien au-delà des guerres de Religion. Un exemple de cet antagonisme entre
famille catholique et protestante est illustré par le procès que fit André de
Saint-Blimond, (parent des Rambures
et catholique) à Jephté de Rambures
, branche huguenote ; par haine du
protestantisme, il voulut soumettre Jephté de Rambures
à la taille, lui contestant ses droits de colombier
et de flégard, ce qui constituait
l’un des privilèges de la noblesse. Mais Jephté de Rambures
fit constater judiciairement sa noblesse et fut
maintenu en possession des privilèges de la noblesse par
sentence du Ponthieu du 23 janvier 1666, privilèges confirmés le 21
mars 1669 et le 6 mars 1700)
Tout fut fait pour écarter cette branche de la
succession de la branche aînée. En effet Louis Alexandre, Marquis de Rambures, colonel de son régiment, fils unique de Charles II
de Rambures, mourut en 1676, à l'age de 18 ans
par accident d'une décharge de mousquet, il était le dernier représentant
de la branche aînée. Sa tante Charlotte de Rambures
avait épousé François de la Roche de Fontenilles ;
dans son contrat de mariage, Charles I de Rambures
, son père, fit en sorte, en cas d’extinction de
la descendance masculine de spolier la branche cadette dite des « Rambures
Poireauville » au profit de son gendre. (V. mémoire
d’Adalbert de Rambures). Les Laroches-Fontenilles continuèrent par
la suite l’exclusion de cette branche cadette en rédigeant une généalogie
ignorant purement et simplement cette branche. En 1864, à l'occasion de son
mariage, Charles de la Roche-Fontenilles héritier par les femmes du château et
des biens des anciens sires de Rambures, aurait voulu,
prendre le nom et les armes des Rambures, comme si cette famille était éteinte.
La branche cadette s'opposa à
cette prétention ( Voir A. de Rambures Notice Historique sur la Famille et D.
de Mailhol Dictionnaire de la noblesse page 1953).
Cette branche cadette, dite de Poireauville, qui possédait le fief de Vaudricourt dès 1431 se divisa en deux branches ; celle d’Adrien de Rambures qui s’est éteinte en 1916. Les Borel de Bretizel, dont la grand-mère était née Marie Thérèse de Rambures, furent autorisés en 1930 à ajouter à leur patronyme « Rambures » d’où la branche Bretizel-Rambures dont descendance ;
Celle de Jean de Rambures qui existe toujours. Elle était propriétaire avant 1550 à Poireauville puis à Fressenneville, distant de 4km et de 14 kilomètres du château de Rambures.
Nous trouvons Jean de Rambures fils de Jean, lieutenant de Fressenneville, ( V. de La Gorgues-Rosny page 1218) puis Antoine de Rambures, il est cité comme parrain lors de la plupart des baptêmes du village de Fressenneville, il avait donc encore à cette époque une position importante. Cette branche dérogea probablement car ces cadets sans fortune dans une période très troublée par les guerres de religion et les coups de main entre Anglais, Bourguignons et les tenants de la couronne de France, devait survivre. Certains se sont trouvés dans l’impossibilité de vivre noblement comme l’exigeait l’appartenance à la noblesse. Nicolas et son frère Jean, quittèrent Fressenneville entre 1630 et 1640, pour s’installer à Arras. Ils sont inscrits sur la table des Bourgeois en 1658 sous le nom de Nicolas de Rambures dit « La Marche » et de Jean de Rambures dit « la Rose et Picardie » Cavalier.
Jean eut trois fils :
- Jean de Rambures
- Philippe de Rambures
- Jean-Philippe I de Rambures , né en 1661, inscrit sur la table des bourgeois d’Arras en 1684 sous le nom de Jean-Philippe de Rambures . Ce dernier eu huit enfants
- Jean-Philippe II, né le 22 juillet 1687 à Arras, le curé de la paroisse l’inscrit comme Jean-Philippe Rambures ,
- Jean-Joseph né le 15 septembre 1689 inscrit sous le nom de Jean-Joseph de Rambures ,
- André est inscrit sous le nom de André Rambure , ainsi que
- Charles François
- Nicolas ;
- Gabriel Aubert est inscrit sous le nom de « de Rambur »
- Marie Rose est inscrit sous le nom de Marie Rose de Rambures .
Le
patronyme de Rambures
sera conservé par la branche de
Nicolas, jusqu’à la révolution de 1789,
pour la branche de Jean de Rambures
et en raison de l'inscription de
Jean-Philippe, et de la mort prématurée de son père, il se stabilisa
en « Rambures
». La tradition orale de la famille,
quant à l’orthographe de son nom, de sa naissance et donc de son histoire,
fut transmise fidèlement de génération en génération pour aboutir à
ce qu’un descendant entreprenne les recherches et les
démarches nécessaires. Ce
faisant,
la famille a retrouvé par jugement
TGI d'Orléans du 18 mars 1999 l’orthographe de son nom et par les recherches
entreprises une partie de son histoire. Beaucoup de familles nobles eurent des
histoires semblables. D’ailleurs Chateaubriand dans Les mémoires d’Outre
Tombe évoque « …ces cadets
réduits par le droit d’aînesse à vivre du métier des armes ou à perdre
leur appartenance à la noblesse en travaillant, tout simplement pour survivre.»