LISTE DES MILITAIRES ROUSSEL, toutes branches depuis le début    

     

EN GRAS CEUX DONT ONT A QUELQUES SOURCES

 

 INTRODUCTION AU TERMES EMPLOYES  CONCERNANT LES MILITAIRES

 A)  AU  XVème SIECLE

 les  Compagnies d'ordonnances du Roi, les Archers.

C'est Charles VII qui créât les premières troupes régulières en 1445. Les Compagnies d'ordonnances puis en 1448 les franc Archers. Dans un premier temps, le but était de stopper l'errance des troupes sans emploi qui dévastaient les régions ou la paix les avaient laissés. Celà ne se fit pas sans problème, car il fallût les encadrer en temps de paix (éviter les pillages, viols,. .) et surtout les payer ! C’était une révolution pour l'époque, car de tout temps, c’était les Seigneurs qui montaient des Compagnies pour la guerre, recrutant localement sur leurs fiefs et avec leurs vassaux, les troupes qui se payaient par les prises de guerres (rançon, pillages, vols). Avant cette période, les Seigneurs étaient seul maître de leur troupe, le Roi n'en étant que le chef théorique.

 

Autre nouveauté, les non nobles, purent prendre pied dans l'institution militaire, institution qui était jusqu'à là, bien au mains de la noblesse.La noblesse n'ayant plus les moyens d'équiper ces troupes, se mit à leur tête en en faisant une charge qui se monnayait très chère au XVIIIème siècle (largement le prix d'un fief ).

 

 B)  APRES LE XV SIECLE

 L'organisation militaire se compose de :

 

I     la maison militaire du Roi

II    l'infanterie

III   la Cavalerie

 

Généralités :

 

L'armée Royale ne se développe vraiment qu'à partir du XVIIème siècle, l'infanterie représente les deux tiers des effectifs, et son armement consiste en mousquets et piques puis peu à peu, apparaissent les fusils à pierre.

En 1659, au traité des Pyrénées, l'armée Française comprenait 40.000 hommes, puis en 1667, elle en comptait  72.000, et en 1672, on trouvait 120.000 hommes et >200.000 en 1680. 

Le Capitaine, seul habilité à donner un engagement régulier et valable, déléguait en fait ce pouvoir à de bas officiers ou soldats. Il existait le système de la rançon qui fixait la valeur d'un soldat ou d’un officier fait prisonnier, c’était le Capitaine qui devait payer la rançon (celà contribuait à limiter la cruauté de certains soldats). Toutes les charges étant vénales, on achetait un Régiment comme on faisait l'acquisition d'une terre. Colonel ou Capitaine achetait leur charge, il y a une tentative d'école pour les former à l'exemple des gardes marines c'est l'école des cadets.

Sous Louis XVI, on essaya par ordonnance de supprimer ce système d’achat de charge, par suppression de finance de tous emplois militaires.

 

On introduit des grades sous le grade de colonel, grades qui ne sont pas vénaux mais fait pour être accessible à des officiers pauvres : Major, Lieutenant  Colonel, Brigadier.Les maréchaux de camps, les Lieutenants généraux et maréchaux de France, ne reçoivent des ordres que du Roi et en 1675, Louvois organise des tableaux d’ancienneté et de commandement.

Les premiers uniformes apparaissent en 1724, avec des marques distinctives précises. C'est Louis XIV qui décida de vêtir son armée d'uniforme. Ce n'est qu'en 1762, que les épaulettes apparurent pour distinguer enfin le grade des officiers !

II    L'INFANTERIE :

 

       A) les régiments d’Infanterie Française 

Ils portent le nom du Roi, de la Reine, ou du Prince qui les commande ou de la province qui en forme l'effectif  jusqu'en 1791, où  ils sont désignés par des numéros.Les plus anciens Régiments sont : gardes Françaises, Picardie, Champagne, Piémont, Navarre et Normandie.

        B)       CORPS SPECIAUX

 Milices de France: Régiments et bataillons de milices, mis en place dès 1726, et formés à l'aide de jeunes gens tirés au sort dans les bourgs, villes et villages. Ils étaient employés à la garde des places fortes et à l'escorte des convois militaires. En 1771, ils sont appelés, Régiments provinciaux au nombre de 47, et ils portaient le nom des villes. 

LES TROUPES BOULONNAISES

D'abord Compagnie de troupes, comme les ordonnances du Roi, mais par la présence de Compagnie d’Infanterie, se différencient de celles ci et dès 1670, elles avaient un rang privilégié dans les combats entre le Régiment du Vermendois et celui de Languedoc. 

Elles étaient formées de 6 Régiments d’Infanterie, 5 Régiments de Cavalerie, 2 Compagnies de Dragons et 1 Compagnie de Carabiniers. Il y avait un Régiment à Boulogne, Marquise, Wissant, Samer, Desvres, Etaples. 

Un Régiment de Cavalerie était constitué de 4 Compagnies de 25 hommes, ce qui faisait 500 à 600 chevaux, fournis par les fermes du pays. Il y avait toujours 2 Régiments de Cavalerie en patrouille pour distribuer tous les petits postes et pour se tenir informé de l'ennemie (il y avait un poste à Grisnez). Un Capitaine établi à Wissant centralisait toutes ses informations et commandait les détachements de Cavaleries. 

Le terme de chevau-léger se retrouve dans les troupes Boulonnaises et comme le nom l'indique ils étaient pourvu d'un équipement léger. Il y a aussi dans ces troupes de Cavaleries Boulonnaise, des Cornettes de Cavalerie (officier de certains corps de la maison du Roi). 

C’était le Roi qui nommait les emplois supérieurs et les Régiments, ceux ci prenaient le nom des Capitaines. Le Roi prenait en charge la fourniture des armes et il payait la solde des hommes (uniquement en période de guerre). Après 30 à 40 ans, un gentilhomme pouvait espérer devenir maistre de camps. Le Roi en 1704, fournissait les fusils, les ballonnerez aux Régiments à pied le reste (ceinturon, épée,... ) était à la charge des Régiments. 

Ces troupes formaient une sorte de contingent mobilisable dont tous les citoyens valides susceptible de faire parti. Un, deux, trois villages fournissaient une Compagnie. En 1672, les 101 paroisses du Boulonnais pouvaient mettre sur pied un effectif de six Régiments d’Infanterie, composés chacun de neuf Compagnies. Les troupes Boulonnaise allaient tenir garnison à Calais et à Dunkerque. Il y avait un quota qui disait x habitations égales x hommes, ce qui fait que souvent les conscrits étaient des substitués.

 L'habillement, au début, était réduit à une espèce de sureau de toile à parement bleus. Vers 1702, puis en 1741, il y eut un habit de tricot, doublé en toile avec culotte et drapeau.

 Le Marechal d'Aumont sut fort bien les animer en se mettant toujours à leur tête et en leur faisant prendre part à tous les événement de guerres. Voici la liste de leur participation aux différentes guerres : 

                 1486 au siège de Thérouanne puis de St-Omer avec Crévecoeur.

1512 à Ravenne.

1543 au siège de Landrecaurs.

1544 au siège de Boulogne.

1634 défendent Boulogne et Calais.

1635 ouvrent le passage du Neuffossé à l'armée royale pour assiéger Gravelines

1636 défendent les cotes menacées par les Anglais.

1638 Enlèvent Aire, St Omer, avec le Marechal d'Aumont ainsi qu'un quartier de Cavalerie Espagnol  

1645 détachées de l'armée pour attaquer l'ennemie (Espagnol) qui tenait un poste le long de la rivière de Colme, ce qui permit a l'armée royale de conquérir Bourbourg c'est le Marquis de Vilquier qui était à leur tête.

1648 prise de forts en Flandres, se distinguent à la bataille de Lens contre les Espagnols avec Condé.

1651 ouvrent pour la deuxième fois Calais et les frontières de l'Artois.

1654 défit entièrement et fit prisonnier tout un corps de Cavalerie qui était avancé à une lieue de Boulogne en brûlant plusieurs villages.

1657 occupent Ardres

1667 au siège de St Omer. La garde du camps et des attaques leur fût laisser pendant la bataille du Mont Cassel. Se signalent au bombardements de Dieppe, de Calais.

1673 mettent en déroute les Espagnols à Guines. Gardent successivement toutes les places de Flandres.

1708 empêchent un débarquement de troupes Anglaises. 

III LA CAVALERIE

 La Cavalerie légère est la Cavalerie de l'ancien régime, par opposition à la Cavalerie lourde représentée par la gendarmerie. Son chef est  un colonel général qui devint office de la couronne sous Charles IX, en 1565. Le titre de colonel prit à partir de 1788, remplaça celui de maître de camp, employé jusqu'à la pour designer les chefs de corps qui commandaient les Régiments.

Les Régiments "troupes réglées" qui ne faisaient pas parti de la maison du Roi se composaient de trois catégorie: 

I) Les Régiments royaux, portant le nom du Roi, de la reine, ou d'un prince du sang

II) Les Régiments de gentilshommes, il portaient le nom de celui qui les commandait ou plutôt qui les possédaient.

III) Les Régiments de province, levés par certains états..

A l'époque de Turenne, l'organisation de la Cavalerie était restée en retard sur celle de l'infanterie. En 1654, on avait adopté l'escadron à 2 Compagnies de 46 maîtres (surnom des cavaliers du rang, le plus souvent nobles).En 1668, les 66 Régiments sont subdivisés en Escadrons de 4 Compagnies. En 1715, il ne reste que 24 Régiments, en 1724, on en comptait 59 à 2 Escadrons de 4 Compagnies chacun (la Compagnie, officier compris était de 32 hommes). En 1689, une ordonnance accorde 2 étendards par Escadron, confiés à 2 Cornettes (ce titre fût supprimé en 1762 et remplacé par celui de porte-étendard).

 L'artillerie:

 Au XVIIIème siècle, il y a peu de canon est de plus ils sont fort peu manoeuvrables et aux calibres variés. Le corps des artilleurs comptait alors 697 officiers et 5.630 hommes. Vers 1732, il y a une grande amélioration par le Lieutenant général de Vallière, qui standardise les canons sans remédier à leurs affûts. 

IV   LA MARINE

 On peut dire qu'elle commence en France avec Richelieu, en 1626. Celui ci jette les premiers pierres d'un édifice qui n'a malheureusement, jamais joué le rôle qu'elle aurait pu. Avant ses premières réformes, la marine était commandé par un étranger à la mer (à son arrivé, Montmorency la dirigeait). Ce chef déléguait les commandements des rares bateaux à des amis ou moyennant finance. Les lettres de commission pour ses officiers étaient donc basé sur des critères très variés. En fait pour le Levant l'ordre de Malte et pour le Ponant la marine marchande fournissait ses hommes. Le métier s'apprenait sur le tas.

 Le travail de Richelieu eut put être très efficace si, lui aussi, ne s’était mis à donner ses responsabilités à ses amis et à sa famille, bloquant ainsi l'essor de ses réformes. Il développa les lieutenances générales de la marine, construisit de nouveaux bateaux, créât les premiers arsenaux, et tenta le développement des Compagnies privées, telle la Compagnie des Indes. A sa mort tout était à refaire. En 1660, Colbert s'occupe de la marine sans titre officiel mais d'une poigne de fer. En 1661, il y a 18 navires, en 1675, il y a 103 Vaisseaux de ligne, 25 frégates, et en 1683, il y a plus de 250 bateaux.

Il supprime le poste de grand maître de la navigation et décrète que seul le Roi peut nommer les officiers de marine. Il réorganise le commandement et impose les premiers règlements de la marine, dont beaucoup sont encore en vigueur à notre époque. Pour cela, il n’hésite pas à révoquer 60 enseignes, 69 Lieutenants de vaisseau, 36 Capitaines de vaisseau. Il crée un corps permanent d'officier, avec un statut hiérarchique, chaque officier est affecté à un port et il institue un service à terre quand il n'y a pas d'embarquement. 

Il y a la création des Compagnies du Comte de Vermandois, qui s'il forme des officiers, ne forme pas les marins alors, tout candidat à  servir à bord, doit recevoir un brevet expédié par le Roi (après avis des intendants qui établissait  des listes dans les provinces du candidat pour vérifier la noblesse).

Il devient alors Garde-Marine, et fait son apprentissage avec des études à terre (messe, écriture, dessin, math, hydrographie, danse, escrime, évolution militaire) et embarque comme soldat, instruit à bord pour le pilotage, les manoeuvres par les officiers de bord et le commandant. Ils doivent savoir lire et écrire, en théorie, et être âgés de 14-15 ans. Ces études durent en moyenne dix ans et coûtent 400 livres par ans ce qui est beaucoup pour les familles de gardes aux faibles revenus. 

Il y a création de 3 Compagnies de gardes-marine en 1683: Brest, Rochefort, Toulon. Le recrutement s’effectue au coup par coup, ainsi 573 gardes sont recrutés en 1683, les chiffres vont en diminuant jusqu'à 26 en 1686, pour connaître un bond à 153 en 1687. On en voit 7 en 1696, 156 en 1699, 5 en 1712, 105 en 1713. A partir de 1715, il y relative stabilité avec en moyenne une vingtaine de garde par an.

Il y a aussi le développement de l'institution des invalides de la marine (prélèvement de 0,5 % de la solde et 1 % des dépenses de la marine. Les officiers ne pouvaient se marier sans autorisation du Roi et ne pouvaient habiter à crédit chez un cabaretier !

Les Capitaines, escortant les convois de marine marchande, n'ont pas le droit d'abandonner leur convoi sous peine d'arrestation et de dégradation. Il y a absence de promotions régulières puisque l’on attend que le besoin s’en fasse sentir pour promouvoir les officiers aux grades indispensables. Ainsi en 1724, un officier est seulement enseigne de vaisseau avec 44 ans de service, 35 campagnes de mer, plusieurs fois blessé, plusieurs fois prisonnier.

Dans les derniers années du règne de Louis XIV, ont avait pris l'habitude de faire combattre les marins à terre et de suppléer, grâce à l'artillerie de marine, à l’insuffisance d'artillerie terrestre. 

Dès 1715, il y a développement d'une politique pacifiste par Fleury, ministre de Louis XV. Politique qui va entraîner plusieurs dizaines d'années de léthargie avec arrêt des crédits, nomination d'officiers les plus âgés au postes de commandement (très âgés, pas forcement aptes à commander et de surcroît ne naviguant plus depuis longtemps). 

1744, à la guerre de succession d'Autriche la flotte est dans un tel état que les convois maritimes ne sont plus protégés dans les colonies ce qui entraîne de graves problèmes économiques et d'influence.

1746, il n'y a presque plus de marine Française.

1755, l'amiral Anglais Hawk capture 300 bateaux de commerce.

1756, les Anglais font de nombreux débarquements sur les cotes Françaises (Aix, St Malo).

1759, on évacue l'Inde.

1762, les Anglais prennent la Havane.

1763, traité de paix la France perd l'Inde le Canada, l'Ohio, la rive gauche du Mississippi, le Sénégal, et les Antilles sauf St Domingue la Martinique et la Guadeloupe). 

Choiseul dès 1762, avec l’intérêt que Louis XVI porte à la marine, va pouvoir redresser celle ci mais, comme toujours trop tard pour que celà baisse l'influence Anglaise dans le monde. Les officiers les plus âgés et bien en cour ont toujours la faveur dans les nominations, au détriment d'officiers valeureux et jeunes tels Suffren, de Grasse et quelques autres. Ce sont donc des vieillards pour l'époque, qui décident des expéditions et des nominations. 

1775   il y a 66 vaisseaux, 37 frégates plus ou moins en état de combattre.

1779   il y a 79 vaisseaux et 66 frégates.

1780  il y a 82 vaisseaux, 71 frégates et 174 petits bateaux avec enfin une standardisation de construction qui définit des vaisseaux de 110, 80, 74 canons.

1767  la Motte Piquet conquière St Eustache aux Antilles.

1777  c'est Duchaffault qui commande l’escadre de Brest.

1778  Début de la guerre d’indépendance américaine où, malgré les problèmes de commandement de la flotte (chef d’escadre et amiral vieillissants et timoré), la flotte fait barrage aux Anglais pourtant plus nombreux. C'est l'époque ou de Grasse et Suffren sont aux premières lignes.

1778  bataille d’Ouessant Orvillier avec 27 vaisseaux bataille indécise.

1779-1781 les Franco-Espagnols assiègent sans succès Gibraltar.

1782  Suffren conquiert Trinquemalié aux Indes. 

Le dénommé Comte Hector, que François de Preville  a suivit pendant presque toute sa carrière, fait parti des quelques officiers "actifs donc naviguants" qui ont été nommés en 1779, avec Bougainville et d'autre, comme responsables d’opérations, dans les différentes escadres aux Etats Unis ou au pacifique ou au Indes.

La plupart des missions de la marine de guerre au XVIIIème siècle, a été l'escorte des convois maritimes pour les colonies contre les Anglais ou les corsaires locaux.

Les batailles navales n'avaient pas encore comme but la destruction de la flotte ennemie, mais plutôt montrer lequel était le plus fort. Le plus faible, rompant le combat allait se réfugier dans un port ami en sauvant le plus possible de navires marchands avec lui.

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CLAUDE-OUDARD de ROUSSEL, seigneur de Bédoûatre, Wimille, Escame. 

 

né avant 1559  marié le 25 janvier 1591 testament le  04 janvier 1614, décédé le 15 mars 1614  Ecuyer,

 

Il demeure à Hourecq (dans la famille de sa mère je pense, chez Michelle de Hodicq sa tante, car ce château va en  héritage à sa soeur Claudine.

 

A la mort de son « demi frère », en 1587, il devient l’aîné des Roussel et comme tous les nobles du Boulonnais, prend le parti de la Ligue qui a déjà investi bon nombre de château dans le Boulonnais.

 Il est ligueur acharné et devient châtelain d'Hârdelot en hiver 1589, nommé par le Duc d'Aumont, Gouverneur de Picardie pour la Ligue. Il prend le poste que son frère avait occupé. Il se marie à la citadelle de Calais le 25 janvier 1591,  avec damoiselle de la Tour de Gourdan, A signaler que la peste sévit à cette date à Boulogne et que Calais va être assiégé par l’Archiduc d’Autriche et que de nombreuses places fortes tombent aux mains des Espagnols alliés des Ligueurs.

 

Virant casaque, il abandonne la Ligue et choisit le parti du Roi (Henri IV) en 1593, entraînant une grande partie de la noblesse avec lui, et il obtient le maintient de son commandement d’Hârdelot par le Duc d'Epernon en 1593. Il commande alors une garnison de 60 arquebusiers. Il est dépossédé de cette charge par ses anciens amis les Ligueurs, en 1593. Ceux-ci investissent Hârdelot et le chasse, c'est Jean de Monchy, Seigneur de Montcarvel, qui a la charge d’Hârdelot, charge donnée par Rambure, chef des ligueurs. Il fait lui aussi bientôt allégeance à Henry IV, et il est confirmé dans sa Capitainerie, alors que Claude Roussel, semble rester à son poste à Calais!

 

Il est Capitaine des gens à pieds à Calais, après avoir été évincé par ses anciens amis Ligeurs. Il semble que cette période fût néanmoins faste pour lui, car on le voit quelques années après, ayant fait de nombreux achats de terre.

 

VOICI LES PASSAGES CONCERNANT CLAUDE OUDARD DANS LES LIVRES CONSULTES  

 

(histoire d'Hârdelot par André F Beaudet page 79)

(les huguenots et la Ligue au diocèse de Boulogne par l'abbé Lefebvre page 118 )

 

Ecuyer, Seigneur de Bédouâtre, il obtient  peu régulièrement la charge de châtelain d'Hârdelot du Duc d'Aumale en 1589. Celui ci, Gouverneur de Picardie pour la Ligue, avalise la prise de possession du château d'Hârdelot par Claude Roussel (que son frère aîné Jean Roussel, Seigneur de la Cauchie, châtelain et décédé en 1587, avait laissé vacant). Ce château appartenait au Roi, qui en nommait les châtelains. La Ligue le combattait et Claude Roussel en était un chaud partisan, de même qu'un grand nombre de gentilshommes du Boulonnais.

 

Les Ligueurs sont encouragés par l’indifférence d'un précèdent Gouverneur de Boulogne, d'Estrèes. Après l'édit de l'union de juillet 1588, Henry III s'engageait à livrer Boulogne aux Ligueurs pour qu'ils puissent y accueillir les Espagnols. Le château d'Hârdelot est alors, le centre des menés subversives de la Ligue contre Henry III, malgré l'action du nouveau Gouverneur le Duc d'Epernon, (favori du Roi, qui en fait, déléguait ses pouvoirs à Raymond Dubernet qui sera assisté de Bertrand Patras de Compaigno, Sénéchal ).

 

(Histoire de Boulogne par H d'Hautefeuille)

Le château d'Hârdelot est le plus considérable du pays à deux lieues de Boulogne et situé au pied d'une forêt contre les dunes. Claude Oudart, Seigneur de Bédouâtre, grand partisan de la Ligue, s'en était emparé. De ce fort, que les troupes royales n'osaient aller assiéger, ce Seigneur faisait des courses dans tous le pays. Ses soldats qui y étaient en garnison, pour se venger sans doute, des dégâts qu'avait commis les gardes Françaises dans toute les possessions des Ligueurs, exerçaient (dit Dubuisson ) des cruautés inouïs, dans les lieux où ils passaient.

 

Du château, des bandes armées sortaient bien souvent, pour aller ravager les terres de leurs ennemis. Ces attaques furent dirigées avec promptitude et résolution et de tous cotés à la fois. Le danger augmentait chaque jour, les Ligueurs se fortifiant de partout et plus d'une modeste église de campagne après avoir abrité les factieux, servait de postes avancés d'où partait les ordres et les plans d'attaques.

Mené par les Seigneurs de Montreuil la lutte dura jusqu'en 1594 après le sacre de Henry IV. Dès la fin de 1589, Du Bernet peut s'emparer du château d'Hârdelot, par revirement de Claude Roussel, qui virant casaque, se rallie à la cause de Navarre (Henry IV). Il entraîne avec lui un grand nombre de ses amis et est confirmé par le Duc d'Epernon dans la Capitainerie du château d'Hârdelot où il commande une garnison de 60 arquebusiers. En 1593 les Ligueurs très actifs reprennent Hârdelot en chassant Claude et la garde du château est alors confié par le Duc d'Aumale à Jean de Monchy, Seigneur de Montcarvel, Alette. .. Celui ci, à Amiens en 1594, vire aussi casaque et se rallie avec 50 cavaliers au service d'Henry IV sacré à Chartres le mois précédent. Ce geste lui permet de garder la charge du château d'Hârdelot et d’épouser Marguerite de Bourbon fille d’André de Bourbon.

A noter que Jacques Roussel (4), ancêtre de Claude Oudart Roussel, à acheté la terre de Bédouâtre à un Jean de Monchy probablement aïeul de celui ci. en 1477.

 

(H de Rosny Histoire de Boulogne (AD 292/29 pg 418 TOME IV)

Notre château d’Hârdelot, du domaine Royal, avait été confié à un gentilhomme du pays, Jean Roussel, Seigneur de la Cauchie qui vint à mourir. Après lui, Claude Oudart, Seigneur de Bédouâtre, son frère s’en empara sans autre commission que celle qui lui fût délivré par le Duc d’Aumale, ligueur dans l’âme. Bédouâtre attira dans son parti toute la contrée environnante (tiré du journal historique des événement de la Ligue dans le Boulonnais par Mst Bibliothèque de Boulogne). Un autre Roussel, Charles, Seigneur de Brêsme, était en même temps à Hucquelier, Capitaine du château de ce bourg pour François de Luxembourg, à qui il appartenait. Mais ce Luxembourg était resté fidèle au parti du Roi, et il y a mieux de croire que son Lieutenant avait suivi son exemple ainsi que les officiers qui occupaient en son nom ses châteaux de Tingry, Hesdigneul.. ....

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JEAN-LOUIS-FRANÇOIS de ROUSSEL de PREVILLE

 

Chevalier,

Capitaine d'artillerie de marine, commandant la marine à Calais.

Contemporain de son cousin Augustin , ils doivent être partis à Brest dans les gardes-marine presque aux même périodes. Il semble faire sa carrière dans l’artillerie de marine et de ce fait, ne doit pas naviguer beaucoup. A noter qu’à cette époque, l’appoint de l’artillerie de marine dans les nombreux combats terrestres était souvent utilisé pour palier au manque d’artillerie classique. Peut être que la blessure reçue sur le MARS en 1707, l’empêcha de naviguer et qu’il fût, de ce fait, orienté vers des postes non embarqués. Il est au siège de Bouchain à Valenciennes en 1711, celà explique sa non participation à l’expédition de Rio de Janeiro. Ses fils eux, navigueront, restant embarqués et basés à Brest tout au long de leur carrière.

 

A signaler aussi que l’on rentre dans une période de récession, avec une baisse vertigineuse des crédits et des campagnes maritimes. 

Il est embarqué en 1734, comme Lieutenant d’artillerie et ceci, pendant six ans. On le retrouve nommé à Calais en 1750, ayant un poste dans un port qui n’est pas un port stratégique et qu’il  commande en 1754. 

Il apparaît en 1710-1729, à l'assemblée de la noblesse du Boulonnais (registre de la sénéchaussée de  Boulogne aux archives du palais de justice de Boulogne).

 Il achète, en 1726, une maison rue St Jean, la rouge croix où il habite avec sa femme.

 

(H de Rosny Histoire de Boulogne page 224 TOME IV).

Jean Louis François de Roussel, Seigneur de Préville, Capitaine d’artillerie de marine, avait reçu du ministre de la guerre Maurepas en 1742, la mission d’inspecter les batteries sur toute la côte, de Calais à Boulogne, avec recommandation spéciale de visiter les postes de Blanez et de Graves, et Monseigneur de Givry commissaire général de la marine à Dunkerque faisait pareil. Messire de Chavelin d’écrire malicieusement à Auvringhen : « Vous sentez bien que pendant que Monseigneur de Préville, d’un coté, Messire de Guemy et vous de l’autre ferez des projets, des états, des mémoires, les Anglais auront bon jeu pour faire des entreprises ».

 

Nous ne savons pas comment il a mérité son ordre de Chevalier, de Saint Louis en 1728. Voici sa carrière militaire

 

·       Garde-marine à Brest 08 juin 1705

·       Blessé sur le MARS 1707

·       Aide d'artillerie à Dunkerque 25 novembre 1712

·       Sous Lieutenant d'artillerie à Dunkerque 15 janvier 1718

·       Lieutenant d'artillerie à Calais 09 novembre 1721

·       Chevalier de Saint Louis 24 septembre 1728

·       Capitaine d'artillerie à Calais 01 avril 1738

·       Capitaine de vaisseau à Calais 01 juillet 1750

·       Commandant la marine à Calais 1754 

(En 1707, la seule bataille navale à lieu à Toulon, où 15 vaisseaux sur 20 ont été sabordés)

 

Pensions:               800 livres le 1 janvier 1745

 1500 livres le 1 avril 1748

 1000 livres le 1 janvier 1754

 

EMBARQUEMENTS

 

·       Volontaire sur le MILFORD   (g-m)       1704-1705

·       LA POTEE                 1705

·       LE MARS                  1706-1707 

·       LE BLACKWALL et L'HAMPTON COURT 1708

·       LA FORTUNE             1710

·       à Valenciennes et au siège de Bouchain   1711-1712     

·       L'ARDENT    (lt-art) 1734

·       LE GRAFTON             1735

·       LE BOURBON   (Capitaine art) 1739

·       LE DAUPHIN-ROYAL       1740-1741

·       En Flandres 1743-1744

 

Le Milford est une frégate prise en 1697, rangé parmi les vaisseaux en 1701.

Le Mars est construit en 1705-1706 à Dunkerque.

Le Blackwall est un bateau pris aux Anglais en 1705, en service jusqu’en 1719.

Le Grafton est une prise Anglaise de mai 1707, refondu en 1721, désarmé en 1744.

 

En Mars 1750, il reçoit de Versailles la mission de remettre l’ordre de St Louis, à Boulogne, au Seigneur de Marchainville en lui faisant prêter serment à genou.

Même chose en Juillet 1754 de Compiègne, pour le Seigneur de St Marc et le Chevalier de Blois. Y est joint la procédure de cette remise de « médaille » :

 

Vous jurez et promettez à Dieu le Créateur, sur la foi que vous avez, que vous vivrez et mourrez dans la religion Catholique, Apostolique et Romaine ; Que vous serez fidèle au Roy et ne vous départirez jamais de l’obéissance qui lui est dû, et à tous ceux qui commandent sous ses ordres ; Que vous garderez, défendrez et soutiendrez de tout votre pouvoir, l’honneur, l’autorité et les droits de sa Majesté et ceux de sa couronne envers et contre tous ; Que vous ne quitterez jamais son service pour allez dans celui d’un prince étranger, sans sa permission et

agrément de sa majesté par écrit ; Que vous lui révélerez tous ce qui viendra à votre connaissance contre la personne et l’intérêt de son Etat, et que vous garderez exactement les statuts et règlements de l’Ordre de St Louis, auquel sa Majesté vous a agrégé et vous a honoré de la qualité de Chevalier en iceluy ; Et vous comporterez en tout comme un bon, sage et vertueux et vaillant Chevalier est obligé de faire ; ainsi vous le jurez et promettez.

Le serment lu, et le dit Seigneur. ...... ayant promis de garder et observez inviolablement tout son contenu en iceluy, le dit Seigneur Roussel de Préville tirera son épée du fourreau, et l’ayant nue à la main, en donnera un coup du plat sur chacune des épaules du dit Seigneur........ et l’embrassant au nom de sa Majesté, lui dira ces mots : Par St Louis, je vous fait Chevalier,; et à l’instant il leur remettra la croix du dit Ordre, et le ruban couleur de feu que Sa Majesté envoie à cette effet, au dit Seigneur de Roussel de Préville pour être par lui attaché, et dorénavant porté sur leur estomac, comme sont obligés de faire les autres Chevaliers du dit Ordre.

 

Après quoi les dits Seigneurs auxquels il aura conféré le dit Ordre, se retireront et le dit Seigneur Roussel de Préville informera Sa Majesté de ce qu’il aura fait en exécution de la présente instruction.

   

Il testa le 04.mars.1754 et mourut le 17.octobre.1760, sa femme testa le  10.octobre.1763.

 

 

 

JEAN - LOUIS - JOSEPH - ACHILLE  de  ROUSSEL

 

né le16 novembre 1722, C’est l’aîné des Roussel et il meurt avant son père. A signaler que les marins devaient demander l’autorisation avant de se marier et les accord ne se faisait que lorsque l’officier avait atteint un grade élevé.

 

Il fait carrière dans la marine et part à Brest à l’âge de 16 ans:

 

·       Garde-marine à Brest  le 30 avril 1738

·       Sous Brigadier à Brest le 10 octobre 1743

·       Enseigne de vaisseau à Brest le 01 janvier 1746

 

EMBARQUEMENTS:

 

le FLEURON 1739

la PARFAITE 1740-1741

le SAINT MICHEL 1743-1744

la MALIGNE 1745

la FINE 1745

la BUREE 1746

 

Il meurt à Brest le 18 novembre 1752 sans alliances, à l’âge de 30 ans.

 

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GODEFROY de ROUSSEL Seigneur de Tourlincthun, Escame, Préville, Montlambert

 

né le 13 novembre 1723       

Chevalier,

 

Né à Boulogne  Il fait carrière comme son frère dans la marine et part lui aussi à Brest, mais à l’âge de 18 ans:

 

- garde-marine à Brest le 12 juillet 1741

- Enseigne de vaisseau le 01 avril 1748

- Sous Lieutenant d'artillerie le 01 juillet 1750

- Lieutenant de vaisseau le 11 février 1756

- Chevalier de Saint Louis  le 26 avril 1760

- Capitaine de frégate le 27 novembre 1765

 

EMBARQUEMENTS:

 

LE SUPERBE  (g-m) 1744

LE NEPTUNE 1744

LE JUSTE 1745

LE MARS 1746

En Flandres 1747-1748

L'OPINIATRE (s.lt.art) 1751

LE HEROS 1755

LE DEFENSEUR (lt.vx ) 1756

L'OPINIATRE 1757

LE FORMIDABLE 1759

LA BICHE (Capitaine de Frégate) 1765 (le commande)

 

Après avoir pris part à un brillant combat dans l’escadre de Kaiser au large de Saint Domingue, dans la nuit du 13 au 14 janvier 1758, le vaisseau l’OPINIATRE, à bord duquel il est embarqué, sombre dans le port de Brest ; le conseil de guerre poursuit d’interdiction temporaire deux Lieutenants de vaisseau dont le chevalier de Préville. (La marine Militaire de la France sous le règne de Louis XV par G.LACOUR GAYET . 1902)

 

En novembre 1759, bataille des Cardinaux. Godefroy était à bord du FORMIDABLE de 80 canons, qui fit une admirable résistance mais dut se rendre démâté, la coque crevée, son commandant et la plupart des officiers tués

 ( LAPEROUSE était à bord). Son frère François était sur le Brillant de 64 canons. (La marine Militaire de la France sous le règne de Louis XV par G.LACOUR GAYET . 1902)

 

En 1765, une escadre composée d’un vaisseau et de quinze frégates, sous les ordres de du Chaffault, bombarde Salé et Larache au Maroc. Godefroy commande la frégate La BICHE, tandis que de Grasse commande l’HEROÏNE et Suffren le « Chébec » LE SINGE. (La marine Militaire de la France sous le règne de Louis XV par G.LACOUR GAYET . 1902)

 

Le 23 juin 1765, commandant sur la frégate LA BICHE, il reçoit l’ordre du chef d'escadre Duchattault, qui est sur l'OTILE, d'escorter un vaisseau Danois vers le premier port Français, en prenant à son bord l'équipage Danois, et en faisant tout, pour ne pas perdre ce vaisseau. (sources familiales photocopie oncle René, fichier des archives de la marine aux archives  nationales)  

 

Il reçoit de Versailles, le 7 Décembre 1767, l’autorisation d’aller vaquer pendant trois mois à ses affaires particulières, voulant qu’ensuite, il regagne son port de Brest pour continuer son service. Permission de se marier le 31 janvier 1768, ce qu’il fait quelque jours après ! !

 

Permission de se retirer avec 1000 livres sur la marine le 1 novembre 1770. Agé de 47 ans, aîné de la famille, sans descendance, il choisit de quitter  la Marine et d’avoir une famille.  Peut être eu il pu, comme ses condisciples de l’escadre de du Chaffault ( de Grasse, Suffren ) s’illustrer par la suite.

 

Il habite alors à Montlambert. Il est devenu l’aîné des de Roussel de Préville depuis le décès de son frère en 1752. Il apparaît en 1771, à l'assemblée de la noblesse du Boulonnais  (registre de la sénéchaussée de  Boulogne aux archives du palais de justice de Boulogne).

 

Godefroy de Roussel, meurt en Janvier 1789, quelques mois avant la prise de la Bastille et de ce fait ne connaîtra pas les problèmes révolutionnaires, ni les soucis que sa fille Nymphe, alors âgé de 4 ans va endurer. Il semble qu’en 1793, sa veuve et sa famille, soit arrêtées (Mr Albert Chatelle 1956 Napoléon et la légion d’Honneur au camp de Boulogne p 81).

 

Marie de Roussel sa deuxième femme (92), sa veuve, écrira une supplique à l’Empereur au moment de la condamnation sa fille Nymphe par le tribunal militaire spécial de Rouen en 1804.

 

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FRANÇOIS - CLAUDE - AUGUSTE de  ROUSSEL  Seigneur de Préville

 

né le 17 mars 1726     

C’est lui qui donne la branche cadette des Roussel de Préville qui existe aujourd’hui.

    Ecuyer, dit Chevalier sur le contrat de mariage.

 Né à Boulogne. Il fait lui aussi carrière dans la marine :

              - Garde-marine à Brest le 10 novembre 1746

- Enseigne de vaisseau à Brest le 17 mai 1751

- Lieutenant de vaisseau à Brest le 17 avril 1757

- Chevalier de Saint Louis le 11 mai 1762

- Capitaine de vaisseau  le 24 mars 1772

- Capitaine, du 1 bataillon Régiment de Brest le 1 mai 1772

 

EMBARQUEMENTS:

 

NORTHUMBERLAND (g-m) 1746

LE TONNANT 1747

L'AMARANTE 1748

L'ANGLESEAU 1750

LE SAINT MICHEL (Enseigne de Vaisseau) 1754

LA LEVRETTE 1756

LE CALYPSO (lt-vx) 1757

LE DEFENSEUR 1758

LE BRILLANT 1760

L'EVEILLE 1761

Commande LE SPHYNX 1762

LE MINOTAURE 1762-1763

LE DEFENSEUR (Capitaine de Vaisseau) 1766

LE SPHINX 1768-1770

Capitaine du 1° Bataillon du Régiment de Brest en 1772

L'HIRONDELLE 1775

LE ZODIAQUE 1776

L'ACTIF 1777

L'ORIENT 1778

Commande LE NEPTUNE 1779

 

pensions:     400 livres sur la marine le 31 juillet 1762

                  400 livres sur la marine le 11 mai 1762

 

Son frère aîné Godefroy (95), part en retraite en 1770.

 

(La marine Militaire de la France sous le règne de Louis XV par G.LACOUR GAYET . 1902)

(le blocus de la VILAINE (1759-1762), HENRY Pluyette)

 

Il se distingue, en 1761-1762, en participant sous les ordres du Comte Hector, à la sortie périlleuse de vaisseaux bloqués dans la Vilaine. Celà condamna les protagonistes, dont François Roussel, à rester bloqué plus d’un an dans cette rivière, mais leur permit de se couvrir de « gloire » et d’en être récompensé par la suite. Il est à noter qu’il a suivi par la suite le Comte d'HECTOR dans presque tous ses embarquements.

 

Voici l’histoire :

L’Amiral, comte de Conflans, avait appareillé de Brest avec vingt vaisseaux et cinq frégates. Le 20 novembre 1759, il rencontra au large de Belle Ile l’escadre de l’Amiral Anglais Hawke, forte de vingt trois vaisseaux et de neuf frégates, par très mauvais temps de sud ouest et tenta de se réfugier dans le Morbihan où il y eu la bataille des Cardinaux. Cette bataille fût une mêlée confuse dans un espace restreint entouré de récifs, avec mauvais temps, vent violent, mer dure et hachée. Outre le FORMIDABLE où était Godefroy, trois vaisseaux furent coulés, deux autres dont le SOLEIL ROYAL, bâtiment amiral, furent échoués et incendiés au Croisic. Le lendemain 21 novembre, huit vaisseaux se réfugièrent à Rochefort et sept autres dans la Vilaine, dont le BRILLANT de 64 canons, à bord duquel se trouvait François.

Au total, sept vaisseaux, trois frégates, une corvette, se trouvèrent alors bloqués, pendant trois ans dans la rivière la Vilaine, les navires Anglais, croisant en permanence empêchant la sortie de ceux-ci.

 

Le Comte d'Hector, futur commandant de la marine à Brest et le Chevalier de Ternay ont été les instigateurs de la sortie des vaisseaux encore opérationnels qui y étaient retenus, et ceci malgré l’inertie et les pesanteurs de l’amirauté, qui traînait des pieds pour financer l’opération. Les trois opérations réussirent et les bateaux purent regagner Brest pour y être remis en état, ceci après 2 ans et 5 mois d’attente.

 

La première sortie eu lieu en janvier 1761, sur LE BRILLANT, vaisseau qui comporte 64 canons et dont l’effectif  l’année précédente était de : 74 officiers mariniers, 326 matelots, 100 soldats, soit en tout 500 hommes, lors de la sortie il en portera 540. François de Roussel y est affecté avec une prime de 100 L et il est sous les ordres d'Hector comme Lieutenant de vaisseau, il y reçoit une « grâce » de 500 L. Cette sortie s’est passée un soir de brume à marée haute et ils peuvent rejoindre Brest le lendemain sans encombre.

En 1762, ce bateau fit partie de l’Escadre de Blenac. Il reste à Saint Dominique échoué et réparé. En Juillet, protège un convoi allant vers la France, transporte des troupes espagnoles à la Havane. De retour à Brest en novembre. En 1764 en février transporte d’Estaing nommé Gouverneur à Saint Dominique. Refonte à Brest en 1767, rayé en 1773.

 

En novembre et décembre 1761, la deuxième sortie à lieu. François de Roussel est sous les ordres du dit Hector qui sera  nommé Capitaine de Vaisseau et commandeur de Saint Louis après cette sortie. François recevra lui encore une pension de 400 L. Ils sont sur l’EVEILLE, vaisseau de 64 canons. Il y a 505 hommes à bord contre 700 sur le Robuste qui sort avec eux. La sortie se fait de jour par temps brumeux et le vent les mène à la Corogne et non pas à Brest. En route un orage éclate, et le tonnerre tombe sur l’EVEILLE, le démâtant de son grand mat de hune tuant 4 hommes et en blessant treize. Après une courte escale à la Corogne, ( ils y abandonnent ancres et câbles) ils filent vers Brest mais repérés, ils furent poursuivi par l’escadre Anglaise. L’EVEILLE ne put forcer la toile comme le Robuste ses mats ayant été fortement endommagés par la tempête et le coup de tonnerre, mais il put passer Ouessan avant d’être rattrapé et la flotte ennemie prit le large. Ce bateau fit ensuite partie de la division Ternay, rayé en 1771.

 

La troisième sortie a lieu en Avril 1762. François de Roussel, toujours Lieutenant de Vaisseau, mais commande cette fois ci le SPHINX, vaisseau de 64 canons, avec comme seconds, le Chevalier de Traversay et Keriou le Borgne, Lieutenant de vaisseau.

Ce vaisseau comportait 22 canons de 24, 19 de 12, 48 roues d’affûts, dont 20 de 24, 22 de 12 et 8 de 6. En remerciement de son action, il reçoit la Croix de Saint Louis et une pension de 400 L en augmentation de celle de février. La sortie se fait de nuit et sans problème les bateaux entre à Brest.

Ce bateau, en 1768, commandé par Hector avec François à son bord, transportera M Desroches, nommé Gouverneur des Iles de France et de Bourbon. Probablement rayé en 1774.

                     

Après cet "exploit" Hector fût :

- de 1762-1768, commandant du MINOTAURE, SAINT MICHEL, DEFENSEUR, du SPHYNX de 1768-1770, il conduit le Gouverneur des  îles de France et de Bourbon.

- en 1770 major de la marine, 1774 brigadier des armées navales, 1779 chef d'escadre, commandant la marine à Brest en 178, Lieutenant des armées navales en 1782. (c'est à ce moment que François est nommé commandant du NEPTUNE. ( "le blocus de la vilaine" 1759.1762 par Henri Pluyette imprimerie Saint Michel 56320 Priziac).

 

Il meurt sur le Neptune qu'il commandait à Brest, en octobre 1779, la veille de son départ pour les Amériques avec la flotte (guerre d’indépendance), il avait 53 ans. C’est probablement son ami Hector, nommé chef d’escadre, qui lui avait donné ce commandement.

 

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